« Pourquoi philosopher alors qu'on peut chanter? »

Georges Brassens

 

 

Vous expliquer mon admiration sans borne, mon amour

- employons le mot "juste"! - pour l'homme et son oeuvre?

Comment j'en suis "imprégnée"?

C'est finalement assez simple: pour paraphraser un célèbre héros de BD:

"je suis tombée dedans quand j'étais petite",... toute petite même. 

A l'heure où d'autres mamans fredonnaient "une poule sur un mur" 

ou "trois petits cochons pendus au plafond" à leurs bambins, 

la mienne m'apprenait "Les amoureux des bancs publics" ou "Brave Margot"... 

A l'époque, dans la bouche d'une petite fille de moins de cinq ans, 

ces paroles jugées "osées" en étonnaient plus d'un(e)!

 

En grandissant, j'ai appris toutes les chansons de Georges par cœur 

- elles y demeurent à jamais gravées à l'or fin - au fil de la sortie des 33 tours.

Adolescente, quand la majorité de mes camarades de classe ne juraient 

que par Sheila, le groupe ABBA ou Johnny Hallyday, imperturbablement, 

les jours de voyage scolaire je tonitruais les textes du poète 

avec une minorité de copains, "un noyau dur", dans le fond de l'autocar...

Ma première nuit blanche de jeune fille, je l'ai passée à chanter

Brassens jusqu'à l'aube sur une plage de l'ex Yougoslavie...

 

Insensiblement, par-delà la beauté indicible de la langue qu'il utilise, 

je découvrais les VALEURS que ses poèmes véhiculent 

et que lui même mettait en pratique au quotidien... 

J'y réfléchissais beaucoup, souvent, et j'"adhérais", ô combien!...

 

Adulte, je me suis rendue "sur ses traces" plusieurs fois, à Paris, à Sète, à Basdorf, en Bretagne,... 

J'ai eu la chance de connaître et rencontrer régulièrement 

pendant plus de dix ans son ami belge et biographe André Tillieu...

Que dire encore? Que j'ai écouté et écoute encore des dizaines (ou plus) 

d'interprètes qui le chantent ou le jouent, lu tout autant (ou plus) d'ouvrages qui

traitent de son parcours et ses textes, aidé à l'élaboration d'une exposition itinérante 

qui lui est consacrée... que grâce à lui, j'ai rencontré des gens magnifiques 

- les amis de Georges sont mes amis -, que je peux vous recommander 

des personnes ou groupes qui perpétuent son oeuvre avec respect et talent, 

que pour marquer mon passage dans un nouveau demi-siècle - voulez-vous voir le gâteau? -

j'ai organisé une nuit  "Brassens rien que Brassens" avec un récital 

de mon ami Adrien Liénart et son contrebassiste Frédéric Debaix 

en première partie et qu'"on" (André, Francis, Freddy, Gérard, Jean,

Jérémie, Philippe, Pierre B. et Pierre M., ... à la guitare... et tous les autres en chansons) 

a rendu hommage au "bon maître" jusqu'à 8h30 du matin...

Vous dire aussi qu'en ce même automne 2006 j'ai été l'invitée 

- avec mon ami Francis Lagneau - de l'émission "La Pensée et les Hommes" 

consacrée à Georges Brassens et présentée ce soir-là 

par Jacques Lemaire  sur notre chaîne de télévision nationale. 

 

Dernier accord de guitare?  Mon fils a entendu Brassens dans mon ventre, 

il est est né en chansons (plus ou moins) et je souhaite - lorsque la camarde 

viendra faucher l'herbe à mes pieds (mais rien ne presse) -

 partir pour l'autre monde accompagnée des "Funérailles d'antan"...